La vérité sur le slalom mondial !!

Publié le par Skali

Tout ce que vous devez savoir sur le Slalom Freestyle à Roller actuel

Cet article me tenait à cœur depuis un bon moment .Par manque de temps pour le rédiger mais aussi par peur qu’il ne soit mal compris, j’avais longtemps hésité à m’y atteler. Mais aujourd’hui à force de voir des choses que je ne trouve pas justes et pas normales, je me suis décidé.

Avant toute chose, je voudrais apporter un point de vue : malgré son aspect ludique et plutôt jeune, le slalom ne doit pas être pris à la légère selon moi. Beaucoup ont tendance à dire qu’il ne faut pas se prendre la tête et suivent sans se soucier des conséquences ceux qui mènent la danse. Je suis plutôt de l’avis opposé qui consiste à dire que puisque le slalom est jeune alors autant en profiter pour transmettre aux prochaines générations des valeurs solides et fortes qui pourront résister aux modes du sport-business et des récupérations à des fins commerciales. Le cadre de mon article est donc posé.

Dans les paragraphes qui suivent, j’ai tenu à toujours garder l’objectivité et la sincérité dont je fais preuve en toute situation. Il n’y a aucun intérêt personnel revendiqué, aucune attaque personnelle et les faits que j’expose sont réels. Je tenais à bien clarifier les choses, je n’écris pas cet article pour détruire mais bien au contraire pour exprimer mes inquiétudes et pour exposer ce que j’attends comme changement, car j’en propose des concrets et réalisables !!

Je commence donc avec un étét des lieux et une présentation de ce qu’est le slalom aujourd’hui :

Les différents formats de compétition ou évènements

Je dois avant tout commencer par présenter un peu les formats de rencontres que l’on peut trouver en slalom, il y en a 3 :

Le slalom « classique » :

C’est le format officiel reconnu par les instances fédérales et internationales, celui que l’on utilise sur les championnats du monde et sur les plus grosses manifestations de la discipline.
Pour le présenter rapidement, il consiste à slalomer sur 3 rangées parallèles de plots : 20 plots espacés de 50cm, 20 plots espacés de 80cm et 14 plots espacés de 120cm (sur certaines compétitions asiatiques, il y a 20 plots pour le 120).

Le règlement précis ainsi qu’un cahier des charges également très précis encadre généralement ce format et les juges officiels formés au nombre de 4 évaluent les patineurs en prenant en compte chacun un à deux critères. La durée de chaque programme est de 90 secondes, sur la musique présentée par le patineur qui passe seul devant le public et les juges.

En Asie où ce format est utilisé pour les compétitions non officielles, la durée des runs est plus importante, le nombre de juges également et chacun doit prendre en compte tous les critères (c’est un de mes points de désaccord car il est impossible à un juge de tout évaluer en direct objectivement).

Le battle

Format plus récent que le premier, il se distingue par son côté plus accessible aux débutants par le fait que la part d’improvisation y est plus importante et que le stress est réduit du fait de passages par groupes (ou poules) de 4 patineurs.

Actuellement ce format n’est pas reconnu des instances sportives mais il a cependant du succès pour une partie des patineurs qui apprécient son côté très convivial et facile d'accès.

L’installation des plots peut varier d’un évènement à l’autre et il n’y a pas toujours le même nombre de plots ni de rangées (au moins une rangée de 120, une de 80 et une de 50). Une équipe de juges sélectionne 2 patineurs sur les 4 de chaque groupe et le classement évolue ainsi par système de ¼ de finales ½ finales et finales.

Dans chaque poule, les patineurs passent environ 4 fois par période de 30 secondes, 2 d’entre eux sont ensuite qualifiés pour le tour suivant. En fin de poule, il y a généralement ce que l’on appelle un « best Trick » qui donne une dernière chance de montrer ce que le patineur sait faire sur une figure ou un enchaînement.

Il peut y avoir un nombre variable de juges.

Les critères sont moins précis en battle que pour le format classique « reconnu » car chaque juge donne une appréciation globale pour chaque candidat et malgré de récentes formations de juges de battle, il est souvent très difficile de comprendre pourquoi tel patineur ou tel autre a été sélectionné.

En réalité, beaucoup de choses peuvent varier d’un battle à l’autre car il n’y a pas avec précision de cahier des charges, c’est ce qui fait sa qualité d’adaptation et facilité d’organisation.

Ce format a été développé pour proposer une version plus urbaine et accessible du slalom. Selon ceux qui en sont à l’origine, ils s’inspirent des battles de bmx et cherchent se rapprocher de la pratique du slalom dans la rue.

Les compétitions adaptées 

Il existe un dernier format plus rare mais plus pratique et intéressant qui consiste à organiser des compétitions ou évènements en adaptant et modifiant l’un des deux formats précédent pour le rendre plus accessible. Ce type de compétition est généralement plus petite et s’adresse à des patineurs locaux mais offre la possibilité de se préparer aux championnats sans se faire peur. C’est le format pour débutants que je recommande le plus.

 

Les instances organisatrices

L’IFSA : International Freestyle Skaters Association

C’est l’instance officielle qui organise les championnats du monde de slalom et de saut. Mise en place depuis 2004 (si mes souvenirs sont exacts) cette association a reçu l’accréditation de la FIRS (Fédération Internationale de Roller Skating) pour organiser les compétitions officielles de slalom. Cette association a un objectif de développement du sport orienté vers l’olympisme c'est-à-dire avec un respect du système de fédérations, d’affiliations, de subventions et de reconnaissance du sport vers le haut niveau (équipes nationales, lutte anti-dopage, etc..).

Elle est en charge du slalom avec le format de slalom « classique » uniquement.

 

 

 

La WSSA : World Slalom Skaters Association

Il semblerait que cette association ait été crée en 2000 comme il est indiqué sur son site internet, mais elle n’a montré réellement ses actions que depuis peu de temps (autour de 2006). Elle adopte aujourd’hui 2 types de formats : le slalom classique (majoritairement développé en Asie mais avec le règlement wssa) et le battle (pratiqué principalement en Europe sous l’appellation « world slalom series »).

Je reviendrai plus tard sur cette « association » car certaines de mes critiques la concerne.

 

 

 

 Les différents types de manifestations

Aujourd’hui dans le monde, il y a 5 types d’évènements proposés aux patineurs qui souhaitent se confronter les uns aux autres. Je les expose dans l’ordre de leur importance en toute objectivité :

- Les petits contest open indépendants : des mini évènements qui organisent des rencontres dans le seul but de divertir et de faire se confronter plusieurs patineurs. Ils n’entrent dans aucun circuit et ont l’avantage de permettre aux débutants de commencer la compétition. Il en existe quelques-uns dans le monde et restent confidentiels. Les types de compétitions sont soit des battles, soit du slalom classique le plus souvent adapté (comme expliqué précédemment).

- les petits contests plus ou moins indépendants : ce sont de petites compétitions organisées de façon indépendante mais qui sont rattachées par leur promotion au calendrier des «world slalom series ». Ils rentrent dans le circuit mis en place par la wssa et comptent souvent comme petits évènements de très peu d’importance. On y trouve du battle ou du slalom classique. Ce sont ce genre d’évènements qui permettent aux world slalom séries d’avoir un calendrier chargé et complet. Les participants sont pour la plupart des patineurs locaux.

- les évènements wssa européens : ce sont des évènements le plus souvent organisés avec le « partenariat » de la marque SEBA. En effet, on retrouve le plus souvent dans les membres du jury les membres du team de la marque, et parmi les participants une grosse partie des membres du team. Dans certains pays comme l’espagne, ce n’est pas le cas.

Attention, ce n’est qu’un constat, pour le moment je ne tire aucune conclusion. La grande majorité de ces compétitions sont des battles et parfois du slalom classique.

- les évènements wssa asiatiques : légèrement différents de ceux organisés en Europe, ils sont très largement chapeauté par la marque MICRO (fabriquant et distributeur des patins « Seba » en Asie). L’association avec la société et marque MARCO SKATES y est aussi présente.

- les compétitions IFSA ou championnat du monde officiel : c’est le circuit de compétition reconnu par la FIRS, ce sont les coupes du monde officielles, il n’y a donc que le format classique.

 

       IV) Petit état des lieux

Aujourd’hui concrètement il y a trois mondes dans le slalom : les compétitions IFSA, les world slalom series et l’Asie.

Du côté européen, la distinction entre IFSA et WSSA (par le biais des slalom séries) est fortement marquée. L’IFSA met en place les championnats du monde et les "world slalom series" s’occupent principalement de développer les battles avec quelques évènements au format classique de plus en plus présents.

En Asie, le tableau est plus simple, il n’y a aujourd’hui que la WSSA qui organise principalement des compétitions de format classique (au même titre que l’IFSA) et des battles auxquels ils apportent moins d’importance.

Du point de vue des patineurs, la répartition est partagée et certains ne font que les étapes WSSA, d’autres ne font que les étapes IFSA et d’autres encore font un peu de tout en fonction de leurs moyens.

         V) Mes critiques

Plutôt qu’une critique, je vais faire un premier constat :

Lorsque l’on débute en slalom, que l’on ne peut pas prendre le temps de s’entraîner régulièrement ou que l’on a un niveau plutôt bas, il est très difficile (mais pas impossible) de s’engager dans le circuit IFSA. En effet, les étapes du championnat du monde et ce format de compétition demandent énormément de travail et de régularité, l’objectif étant de rentrer au maximum dans les critères de notation qui demandent à la fois de la technique et du style. L’acquisition de ces deux éléments en simultané est difficile et longue à obtenir.  La plupart des patineurs de ce circuit recherchent la perfection de la réalisation, c’est une véritable composition artistique.
C’est ce qui fait que les compétitions IFSA sont malheureusement moins accessibles. Les patineurs sont donc plutôt découragés au début.

A l’inverse le format proposé par le battle est plus attrayant pour les novices : ils peuvent préparer des petits bouts de 30 secondes, ils n’ont pas besoin d’apporter une musique (le Dj de l’évènement propose sa propre playlist) et de préparer un programme long et calé. Le fait de passer par 4 est assez divertissant pour le public. La condition physique nécessaire est un peu moins importante qu’en format classique (je n’ai pas dit que ce n’était pas fatiguant) car il est plus simple de faire 30 secondes d’effort et 90 secondes de récupérations plusieurs fois plutôt que 90 seconds consécutives à bloc. Mais en battle, il faut tout de même tenir toute la journée car les poules s’enchaînent.

Dans ce cas de figure, le battle est plus attrayant que le format classique et c’est ce qui montre l’engouement actuel pour beaucoup de débutants en slalom.

Le revers de la « médaille » est qu’aujourd’hui le battle est devenu une sorte de « course aux figures sur une roue » et le spéctacle n’est pas des plus esthétiques.

En effet, pour une partie des participants en battle, les finales se terminent bien souvent dans le même registre de figures sur une roue, où le défi technique et d’équilibre a largement pris le pas sur le style ou même sur un compromis technique et style,  qui offre un rendu assez décevant pour les spectateurs non-initiés (et même initiés parfois il faut l’avouer). De plus, la prise en compte du « best tricks » semble être aléatoirement réalisée.

Sur ce point, l’IFSA a l’avantage de proposer un format plus propre et plus construit du point de vue de ses participants de haut niveau. Généralement le style et la technique se mêlent dans une construction de programme plutôt homogène. Si le déroulement de la compétition peut sembler parfois long, les runs construits sont généralement très appréciés par le public. En effet, un patineur entraîné en IFSA arrive avec un programme construit sur plusieurs mois, calé sur la musique, visuellement et médiatiquement les programmes sont plus intéressants qu’en Battle.

De plus, si la musique du DJ de battle ne vous correspond pas, tant pis pour vous.

Sur cette seconde partie, l’IFSA remporte donc la partie selon moi.

Mes propositions: il en résulte que la meilleure solution est une cohabitation et un développement parallèle des compétitions de format « classique » et de format « battle » mais à certaines conditions.

A) J’insisterai sur le fait que le règlement du battle et l’application de celui-ci devrait être travaillé et amélioré afin de fournir à chacun des participants la compréhension sur sa qualification ou non-qualification. En effet, pourquoi en finale ne rencontre-t-on que des patineurs au niveau technique sur une roue et pas de gagnant avec un panel de style équivalent ? Les critères et leur application démontrent donc bien qu’il faut être ultra technicien pour accéder au podium alors que la raison voudrait que les patineurs de style puissent avoir également toutes leurs chance, du moins les patineurs sachant combiner les deux. C’est bien aux patineurs qui participent à ces compétitions de réclamer ces changements.
Si le battle doit décerner le titre du plus technique uniquement alors autant le préciser dès le début.

B) Pourquoi la plupart des organisateurs ne proposent que des battles ? il est tout à fait possible de mettre en place pour un coût très faible des compétitions adaptées avec le règlement ifsa allégé. Celà permet une continuité entre ces évènements et les championnats du monde.

 

C) Une équipe de juge dont les sponsors sont différents. Trop souvent les équipes que l’on a pu voir appartenaient tous à la même marque. Il y a eu quelques efforts de faits récemment mais sur les battles espagnols principalement, il faudra bien faire attention à ce point. Si les juges sont sensés être impartiaux, le rapprochement à une marque peut parfois empêcher des libertés de jugements. Ce n’est pas un détail contrairement à ce qui est parfois dit.

D) Le classement officiel aujourd’hui est celui de la coupe du monde IFSA mais plusieurs patineurs s’appuyent sur le classement des « slalom series » qui compte plus d’évènements (pour la plupart petits). En effet, l’IFSA n’organisant que des évènements importants avec un cahier des charges exigeant, des juges formés et défrayés, il y a forcément moins d’étapes.

Le « slalom ranking » comme il est appelé propose donc à tous les patineurs de voir sa position dans une liste par rapport à tous les évènements (principalement des battles). Chaque évènement auquel participe le patineur lui amène des points et fait varier son classement. Il est donc impossible de choisir stratégiquement les étapes auxquelles le patineur veut participer étant donné que tout compte.

Dans le classement du championnat du monde IFSA le système est bien plus équitable : seules les 3 meilleures positions (sur 5 ou 6) réalisées sur toutes les étapes de la saison vont compter. Il est ainsi possible de faire des impasses ou de gérer stratégiquement sa saison.

 

Mes critique sur la WSSA:

Aujourd’hui, concrètement il y a une concurrence entre la WSSA (asiatique mais aussi la montée des world slalom series qui proposent du format classique) et l’IFSA sur l’organisation des championnats du monde (IFSA qui est je le rappelle officiellement détentrice des droits d’organisation des championnats du monde actuellement).

Le problème est que la WSSA est dirigée par les représentants des marques MICRO et MARCO et ceci est inadmissible dans un sport (quel qu’il soit) !!  C’est un fait, je n’invente rien, les adresses emails le prouvent, le dépôt de la marque wssa au registre du commerce également (voir les photos à la fin)

A ce sujet, certains affirment « qu’il faut bien séparer la marque SEBA du circuit des World Slalom Séries.. ». Personnellement je me pose juste la question : Sachant que la WSSA est gérée par une marque (MICRO) et sachant que MICRO fabrique les patins SEBA, quelle est réellement la part de liberté entre SEBA et la WSSA ?

C’est juste réflexion, je connais déjà la réponse que l’on va me faire, merci de ne pas m'insulter cette fois.

On peut donc voir sur l’organigramme de wssa par le biais des adresses email de tout (ou presque) le comité directeur qu’il fait partie de la marque, on peut donc être amené à douter de l’objectivité des décisions sportives qui peuvent être prises concernant le développement sportif mais surtout, et j’insiste sur ce point : l’éthique sportive !!!

Attention : je n’ai pas dit qu’il y avait forcément corruption et conflit d’intérêt mais il y a véritablement de quoi avoir des doutes, tout ceci n’est pas très clair !! Je n’ai rien contre la marque MICRO ou MARKO directement ni contre ses dirigeants il faut que ce soit clair. Une société vend des produits  et peut s’intéresser de près à un sport, c’est tout à fait acceptable mais que les membres de cette société composent l’essentiel du comité directeur qui ensuite orientera les politiques budgétaires, les formations de juges, les développements sportifs, on ne peut pas accepter cela.

Ceci est une première partie du problème et personnellement je n’accepterais jamais que le sport que je pratique avec passion soit contrôlé par une marque. Les autres patineurs, celà ne semble pas les déranger (ou alors ils ne sont pas au courant).

Moi qui suis sponsorisé par Powerslide, vous comprendrez par exemple que ce n’est pas possible de participer à des compétitions qui sont sous la responsabilité d’une marque concurrente, même si je n’ai rien contre elle. D’autres patineurs le font, je ne l’accepte pas quitte à perdre des occasions de faire des rencontres sportives intéressantes (malheureusement).

Je soulèverai également ce problème si c’était mon sponsor qui contrôlait l’association organisatrice et qui en avait acheté la marque, vous ne vous poseriez pas des questions d’éthique ??? moi je trouverai cela inacceptable.

Le team Seba participerait-il à un championnat organisé par la marque Powerslide avec des juges sponsorisés par cette marque ?? Quand bien même, est ce que ce serait normal?

LA SOLUTION QUE JE PROPOSE : que le comité organisateur de l’association soit composé de membres éloignés d'interets d'une marque et si possible que ce soit des patineurs:

C’est ce qui se passe au sein de l’IFSA qui a été crée par des patineurs différents qui n’ont pas d’intérêt commun dans une marque. C’est donc une des raisons pour laquelle je soutiens l’IFSA !!

Ensuite, il est tout à fait possible pour des marques quelles qu’elles soient de faire une action de mécénat (qui aura des retombées en terme de communication) ou de sponsoring (avec une retour sur investissement préalablement défini dans un cadre bien défini, cela peut être fait dans le cadre de rencontres avec des sportifs, des démonstrations..) mais jamais en prenant les décisions de développement du sport à l'intérieur de l'association !!

Ainsi l’association peut obtenir des financements de 2, 3  ou 4 marques pour développer son circuit et leur apporter en retour de la visibilité sur site.

C’est au regard des comportements, des mots et des actes que l’on peut se faire une idée sur quelqu’un (personne ou associations) :

Dans le monde olympique et institutionnel, le code de dénomination et les couleurs sont très importants : En effet, il n’est pas libre d’appeler ses compétitions « world cup » ou « world championship » sans l’autorisation de la FIRS. De même les couleurs olympiques sont réservées.

Dans la mesure où ces notions ne sont pas respectées ou sont tendancieuses, on peut douter du respect d’autres éléments bien plus facile à détourner (jugement, règlements, impartialité).

Pourquoi ne pas avoir choisi une autre dénomination et d’autres couleurs si ce n’est pour volontairement porter à confusion et tromper ? D’ailleurs les couleurs de la wssa sont extrêment proche des couleurs olympiques; coincidence?

Enfin se pose la question de l’avenir et du devenir du sport, pour cela il faut faire une simulation :

Admettons que la WSSA soit l’association qui organisera les championnats du monde officiels : que se passera-t-il si la marque MICRO (ou MARKO) décide de se désengager du slalom ? Si une crise financière la pousse à arrêter de vendre des produits roller ?

C’est le risque lorsqu’un sport dépend intégralement d’une marque, si cette marque se désengage, le sport meurt. Ce n’est pas le cas avec une association indépendante des marques.

Pour exemple il faut se souvenir des bladers cross (compétitions de roller sur des parcours urbains) organisés par la marque SALOMON en France. Ce fut quand même un bon succès et ça a permis à bon nombre de patineurs de pratiquer un sport qui tendait à monter.

Salomon a arrêté le roller et aujourd’hui il n’y a plus aucun évènement de ce type, je ne souhaite pas cela pour mon sport et ce sont les patineurs qui sont en partie responsables de tout ça en ne soutenant pas les instances à vocation sportive, mais aussi les organisateurs qui ne voyent qu'a court terme en organisant que des évènements à faire coût d'organisation.

Si l’on ne se soucie pas de tout cela maintenant, ce sont les 10 prochaines années que l’on risque de perdre pour le sport. En choisissant de supporter le sport en priorité, on garantit un avenir plus sein même si le développement peut être plus lent.

Je n’ai pas envie de me battre pour défendre le sport avant le commerce. Je souhaiterai que chaque patineur qui participe aux compétitions wssa ait conscience de tout cela et s’il pense que c’est important alors qu’il exige que les choses soient faites dans le respect de l’éthique sportive. Exigés au moins des garantis d'impartialité si vous ne souhaitez pas boycotter.

 
Ma Conclusion

Voila j’espère que vous aurez compris tous les points que j’ai exposé,  que ma position est plus claire à présent et que vous comprendrez mieux pourquoi je choisi très précisément les évènements auxquels je participe et que je cautionne et ceux que je ne peux accepter.

Je suis de ceux qui voient le slalom comme un sport à respecter et dont les valeurs sont très importantes. Il est important pour moi de faire la distinction entre le SPORT et le commerce. Il est tout à fait possible de faire les deux mais de façon bien distincte avec les associations sportives d’un coté pour l’organisation et le jugement et les marques de l’autre pour les co-financements et la visibilité sous forme de promotion.

Je le rappelle, je ne porte aucune attaque personnelle contre qui que ce soit, j’aime les patineurs qui participent à toutes ces manifestations, j’apprécie beaucoup le style et la technique de certains et certaines et je reconnais tout l’investissement dont ont fait preuve les acteurs de toutes les différentes organisations. J’ai écrit cet article pour faire part de ma tristesse et tenter d’apporter des solutions pour rassembler tout le monde dans les valeurs du sport que je défends.

Vous ne me verrez donc pas participer à un battle, car c’est un format qui ne me correspond pas, le règlement n’est pas suffisamment clair et la proximité de la WSSA avec la marque micro me gène beaucoup dans toutes les compétitions WSSA et slalom series. Le jour ou tous ces problèmes seront éclaircis et résolus, je serai heureux de pouvoir contribuer à agir pour ces pratiques.

Je le rappelle donc, je ne suis pas (et je n'ai jamais été) contre le battle dans l’absolu (bien au contraire) mais plutôt dans sa forme et sa gestion actuelle. Pour parler de battle, il faut qu'il y ait interaction entre les patineurs dans chaque groupe et pour le moment, ce n'est pas le cas.

Je continuerai par contre à soutenir l’IFSA aussi longtemps que possible et tant que le sport sera sa priorité et je soutiendrai toute autre association non commerciale qui aura pour objectif unique le sport que j’aime.


Quand quelque chose est bien et va dans le bon sens, je sais le reconnaître et le soutenir !!

 

N'hésitez pas à laisser votre commentaire (et un véritable nom si possible) que vous soyez d'accord ou non.


ANNEXE 1 :

Les informations sur la marque wssa (consultables sur le site http://bases-marques.inpi.fr/)

Le déposant est une marque !! pour une association sportive ce n’est pas accéptable.
Les couleurs sont à une près celles de l'olympisme..

ANNEXE 2 :

Organigramme de la wssa : vous pouvez regarder le nom des adresses emails

Comme on peut le voir dans le cadre bas gauche sur le site des world slalom series ci-dessous, l’évènement » Paris Slalom World Cup » n’a pas l’autorisation d’utiliser cette appellation mais ne s’en soucie pas il semblerait. Il y a quelques années le nom avait été changé pour Paris world challenge à cause de ce problème, les initiales avaient été toutefois conservées, mais de nouveau sans contrôle, la dérive recommence. Surement une erreur.

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D
Bonjour éternel débat , seul constat pour des petits niveaux ou des petits organisateurs impossible d'organiser une competition IFSa trop de régles , trop des chose à gerer.<br /> <br /> Je ne suis ni Seba ni powerslide , mais voila mon éxpérience je contact l'Ifsa pour une compétition on m'envois un pavé , de régles de techniques vraiment trés dur , loin de l'univers du slalom<br /> L'inverse je contact pour organiser une battle , je n'ai aucun soucis , que des encouragements , de l'aide des conseils , et encore une fois je ne suis pour aucune marques <br /> <br /> Meme constats pour les riders , sur l'!ifsa on voit des gens de chez SEBA à l'inverse ou sont les slalomeurs de powerslide??<br /> <br /> J'attends vraiment le jour ou on verra des gens qui sont des legends sur les battles Skali en particulier , et que tu y participe et apporte ton savoir à cette forme de slalom , cette pseudo guerre ne sert à rien.<br /> <br /> Voila alors oui une table ronde sur des plots pour des purs moments autours de ce qui nous rapproches LE SLALOM
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S
<br /> Bonjour Damien,<br /> <br /> merci pour ton commentaire et de partager ton experience. Je comprends le point de vue d'organisateur avec les avantages et inconvénients que peuvent avoir chacun des formats de compétition. A<br /> l'heure actuelle, le format du battle ne me convient pas, pour moi il ne représente pas ce que j'estime être du battle et c'est un des points pour lequel je n'y participe pas.<br /> Comme je l'ai mentionné dans mon article, ce n'est pas tant ce qui se fait en europe aujourd'hui que je combat, mais le fait que la tête de la wssa soit uniquement représentée par une marque.<br /> <br /> Crois moi que j'aimerais bien voir (et revoir) les riders qui participent à ces évènements et y partager mes expériences. Aujourd'hui, dans les conditions actuelles je ne veux pas.. mais on verra<br /> quels changements il y aura...<br /> <br /> Je reve d'un circuit ou vraiment tous les riders s'affrontent sur une finale qui a du sens, et aujourd'hui malheureusement ce n'est n'y le cas à l'IFSA ni à la WSSA vu que notre petit monde est<br /> partagé.<br /> <br /> L'ifsa n'est pas parfaite bien sur, mais j'ai d'autres témoignages d'organisations qui se sont super bien passées, et il faut comprendre les coûts d'une mise en place par une instance plutôt<br /> fédérales. La question pour moi est d'ou vient le financement et à qui il profite et surtout les conséquences sur l'avenir de la discipline.<br /> <br /> Celà dit, je suis content de voir que de petits évènements puissent avoir lieu sans trop de moyens, mais je sais que du côté de l'IFSA ils acceptent d'aider pour des petites compétitions sans<br /> demander beaucoup d'argent, je suis surpris que ce n'ait pas pu avoir lieu dans ton cas. Par contre, c'est sur ce serait plutôt du format classique et pas du battle.<br /> <br /> <br />
Y
ben voila cela devait arriver un jour ou l'autre
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L
Walala... conversation pimentée ici... intéressante même si je comprend pas tout.<br /> <br /> Il faut me dire si je me trompe : le problème dont on parle, c'est l'avenir du roller acro au niveau mondial, c'est ça ?<br /> <br /> Skali, tu veux émettre ton opinion sur ce qui se passe réellement ?<br /> Et toi Seb, tu dis que ce que dit Skali est faux ?<br /> <br /> Hmmmm... une table ronde s'impose c'est sûr !
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S
<br /> le problème dont je parle c'est uniquement concernant le slalom freestyle, dans le cas ou la seule "association" qui resterait serait la wssa.<br /> <br /> Tu as à peu près tout compris, j'emet mon opinion en m'appuyant sur des faits concrêts et seb tente de me discréditer en insinuant que c'est faux mais sans apporter de preuve.<br /> <br /> Je pense qu'une table ronde n'interesse pas du tout seb car actuellement il a une certaine liberté d'action qui lui permet de prendre des décisions et réaliser des aménagements rapides sur ce qu'il<br /> veut faire. Il le dit bien dans plusieurs médias (dont un catalogue, c'est SA vision des choses).<br /> <br /> La solution que je propose pour rassembler est de modifier la liste des membres directeurs de la wssa pour plus de transparence ou tout simplement boycotter les compétitions de format "classique"<br /> organisés par la wssa. C'est ce que je fais actuellement (mais j'inclue tout ce qui concerne la wssa donc également les world slalom series qui sont un organe de la wssa). Donc par défaut, je ne<br /> participe qu'aux championnats de France et compétitions IFSA.<br /> <br /> voila pour completer les explications.<br /> <br /> <br />
B
je trouve ton article personnellement assez intéressant et je suis d'accord avec tes peurs concernant notre sport. J'espere que dans l'avenir, qu'il y ait une fédération distincte pour le slalom classique et pour le battle. Personnelement j'aime bien les deux et c'est vraiment dommage qu'il n' y ait pas d'entente commune.<br /> J'espère que dans l'avenir sa ira mieux.<br /> Mais dans tout les cas il faut se faire plaisir sur nos rollers et vivre notre passion commune =)
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M
Skali, -comme Bichon d'ailleurs- ne juge pas quand un des membres de son asso, team roule.<br /> Cf kompakombo ===> il refuse d'être juge car sait que des gens de son club vont participer.<br /> <br /> Continue Guillaume, j'te soutiens :p.<br /> Et je trouve l'idée d'une table ronde assez intéressante, pourquoi pas essayer? (entre IFSA et WSSA, j'entends.)
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